Été 2012, après des années d'hésitation, je me décide enfin sur un coup de tête, "je vais m'acheter une moto !"
Je m'oriente par défaut vers un 125cm3. Pratique pour les petits trajets en
ville, agréable pour les ballades dans les paysages
vallonnés de mon Auvergne natale, et compatible avec mon permis B. Je ne suis pas un féru de vitesse, mais j'aime les jolies choses. J’entame alors mes recherches !
Direction Leboncoin.fr, budget maxi 250€, à ce prix là je ne trouve que quelques vieux scooters à bout de souffle, des motos cross et quelques vieilles pétrolettes désossées... Je me résigne alors à doubler la mise, c'est là que je tombe sur ces petites routières des années 70 ! Joli phare rond chromé, bycilindre, deux gros pots d'échappement qui brillent... ho c'est beau ! Le côté oldschool et rock'n roll de ces petites machines me séduit vite, voilà un style dans lequel je me retrouve.
Je commence à me pencher sur ces modèles atypiques, Honda CB Twin, Suzuki Gt, Yamaha RDX... des moteurs 2 temps dont la réputation n'est plus à faire. Je constate vite que ce sont des motos de collectionneurs, et que les modèles en état de marche ne sont finalement pas donnés. En plus, des soucis de carte grise viennent embêter les jeunots comme moi, classant ces motos en MTT1 comme grosses cylindrées... plutôt que MTL pour "Motocyclette légère", une erreur de la préfecture qui heureusement semble résoluble.
Je n'ai quasiment aucune connaissance en mécanique, mais je pense pouvoir me tourner vers un ami, Bastien, moniteur pilote professionnel au circuit de Charade et passionné de moto hyper sport. Après lui avoir exposé mon envie d'acquérir une de ces vieilles japonaises, Bastien a accepté avec enthousiasme de m'aider dans mes recherches et de mettre la main à la patte pour une éventuelle restauration. Cool ! Nous partons donc à la chasse. Parallèlement, je tente le coup et publie une annonce décrivant ma recherche.
Plusieurs centaines de kilomètres plus tard à sillonner les routes d’Auvergne d'annonces en annonces, je rentre bredouille malgré les superbes modèles que j'ai croisé, dur dur de négocier les prix avec les propriétaires de ce genre de machines... C'est alors que je reçois un appel d'un sympathique monsieur, me disant qu'il avait exactement le même modèle qu'il avait vu sur l'annonce de recherche que j'avais déposé. J'avais en effet fait figurer la photo d'une Yamaha RDX rouge (celle que vous voyez au dessus à droite). Aucune garantie sur l'état de fonctionnement mais ni une ni deux, nous voilà repartis avec Bastien à un peu plus d'une centaine de kilomètres pour voir la fameuse Yamaha de 76 oubliée dans un coin de campagne...
Nous y voilà ! Son état ne paye pas de mine (l'esthétique est entièrement à revoir) mais après des années de sommeil
au fond d'une grange il n'aura fallut que 2 petites bougies et une batterie neuve prêtées par le propriétaire pour la
faire rugir dès le premier coup de kick.
Le moteur tourne bien, le
bruit est agréable et constant. Après une petite virée pour l'essayer et une inspection générale, Bastien a jugé la mécanique très saine, malgré des rapports assez
raides à passer.
Seuls points noirs :
Les câbles d’accélérateur et d'embrayage sont à
moitié grippés, le frein avant est très usé, le kit chaine et les pneus à
changer d'urgence et un bon gros nettoyage s'impose, mais l'avantage
c'est que le moteur a été refait il y a 10 ans et qu'il n'a pratiquement
pas tourné depuis (environ 200km).
Côté apparence, finalement pas grand chose à redire, puisque je compte transformer la bête en Cafe Racer.
Le prix de 400€ demandé sera finalement négocié à 300€ (c'est à dire au plus bas de la côte de ce modèle). il y a du boulot
mais je n'ai pas grand chose perdre. Bastien me fait signe de la tête,
c'est décidé je la prends !
L'acompte est versé, il ne me reste plus qu'à aller la chercher ce weekend ! Je redoute déjà l'étape administrative : les démarches à la préfecture pour avoir une carte grise en règle...
La suite au prochain épisode !
